Land art

Une histoire d’amour… avec la Nature

La partager, la traverser, la respecter. Tout d’abord, le Land Art n’existe pas sans espace dans lequel respirer, se mouvoir, agir, écouter, prendre des forces et des éléments premiers. Conditions essentielles pour un sculpteur dans la nature : air, pierre, terre, bois, eau. Ce sont ses sources. Puis il s’en empare, les ordonne, les transforme et recrée son propre monde. Empire poétique, plastique, pourquoi pas politique ?

Le Land Art demande et donne souplesse et naturel à l’Artiste. Pas de tricherie. Pas de Land Art sans énergie de Terre et de Ciel. Je dois d’abord entretenir mon corps, ses muscles, sa forme, puis ma pensée, par la concentration et la méditation. Avec sourire, comme un cadeau de la vie que je ressens de plus en plus en moi. A l’unisson des chèvrefeuilles et de la vigne qui poussent autour de moi …

Parce que le travail est dehors par tous les temps. Marcher, regarder, voir, tailler, couper, courber, ficeler. Douceur, respect. Envisager, proposer, préciser, étendre, ramasser, suspendre. Echelles, sécateurs, scies, bonnes chaussures, vélo ou camionette… Puis c’est le retour à L’Atelier, pour moi. Va et vient entre l’espace immense du dehors et l’espace plus secret, le mien, à L’Atelier.

Avec la pluie, le soleil, les astres, les diversités de paysages, les différents pays, habités ou non, éloignés ou proches, je cueille, je glane ce qui est autour et je raconte le chemin qui m’entraîne.
Raconter la légèreté des nuages, la vitalité des étoiles, les maisons de la lune, arrêter le rythme éffréné des hommes à la course du capital, juste le temps de se poser quelques instants sur l’objet Nature, sur l’idée de Nature, sur la survie de la nature…